Mise au point Leçon XIII
Je dois à la lecture – traditionnellement « après coup » - du compte-rendu précis et complet de la leçon par Mme de Vehesse la (désagréable) découverte dans ma rédaction d’une erreur d’écoute-interprétation relative à la position de Thibaudet sur la question : « Qui en face de Goethe » ?
La référence que j’ai fournie à un « petit Pascal de Cousin » (et ensuite annotée dans cette logique ( remarques de Victor Cousin sur les précédentes éditions des Pensées)) n’est rien d’autre qu’un dommageable « mal-entendu » pour : « petit Pascal de Cazin ». J’ignorais tout de l’éditeur du XVIII° Hubert Martin Cazin et, par proximité phonétique, je suis parti vers le professeur-philosophe. Mea culpa.
On trouve ci après quelques renseignements (source: internet) qui font sur le fond le bilan de cette petite affaire.
J’ai râlé, fort marri, bien sûr….
Les Pensées - Éditions anciennes –
Bossut a donné une édition complète des œuvres de Pascal, Paris, 1779, 5 vol. in-8 (réimprimée en 1819). (…) Les Pensées, publiées d'abord en 1670, le furent de nouveau en 1687, avec la Vie de l'auteur par Mme Périer (née Gilberte Pascal), sa sœur aînée; elles furent réimprimées en 1776, avec des notes de Voltaire et un Éloge par Condorcet, puis en 1779 par Bossut, avec quelques additions; mais elles avaient été altérées par les premiers éditeurs : Cousin signala ces altérations en 1842 et sur ses indications Faugère donna dès 1844 une édition plus exacte, d'après les manuscrits autographes. Etc.
Hubert Martin Cazin –
Le libraire et éditeur Hubert-Martin Cazin naquit à Reims en 1724. Il succéda à son père, libraire et relieur à Reims, en 1755.
Hubert Martin Cazin, imprimeur-éditeur, s’installa en 1773 place Royale, puis à Paris.
Les éditions Cazin étaient très réputées pour leur qualité, mais aussi pour leur caractère licencieux qui valut à Hubert-Martin Cazin la saisie des livres, une amende, plusieurs démêlés avec la justice royale du fait du commerce de livres prohibés, et deux séjours à la Bastille dont un en 1776.
Hubert-Martin Cazin s’associe en 1782 avec Jacques-François Valade, imprimeur et libraire à Paris. Valade avait acquis une certaine renommée en imprimant une collection de petits formats. Les jardins où l’art d’embellir les paysages est le premier fruit de l’association Valade - Cazin. A la mort de Valade en 1784, Cazin lui succéda. Du patronyme de Hubert-Martin Cazin est issu celui de « cazin », qui désigne en général des éditions de petits formats (in-18) qui furent très en vogue au XIXe siècle et dont il fut en effet le principal propagateur. Ses in-18 et in-24 intéressèrent très tôt les collectionneurs, baptisés du coup «cazinophiles », qui lui attribuèrent à tort – on ne prête qu’aux riches - beaucoup d’éditions de ce type.
Il fut tué à Paris, d’un éclat de mitraille, le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795). Brissart-Binet, libraire rémois, publia en 1863 sa biographie : Cazin, sa vie et ses éditions.