SEMINAIRE N° 6 - (audio)

Georges Didi-Huberman est venu parler de Jean-Luc Godard

La question est : Pourquoi?

La vidéo, d'une durée écourtée de 37 minutes, ne concerne que l'exposé de GDH sur JLG (ça fait branché, les initiales, et si pour Jean-Luc Godard c'est la routine, c'est une promotion pour Georges Didi-Huberman). Pas trace de dialogue avec Antoine Compagnon (A.C., of course – mais là, c'est acquis depuis … Roland Barthes!). A-t-il eu lieu? Mérite-t-il de n'être pas divulgué?

Je me demande ce qui justifie l'invitation du jour. Que Georges Didi-Huberman, directeur d'études à l'EHESS, s'intéresse à Godard ne dérange pas ma vision du monde, mais qu'il vienne m'en entretenir dans le  cadre  du cours de l'année ne me semble pas s'insérer logiquement dans son déroulement.

Certes, pour JLG selon GDH, "le cinéma est une guerre, est en guerre, en guerre avec lui-même et avec la guerre". Certes. "Le cinéma est un art de voir qui souvent, ne veut pas voir". Soit.

Certes, JLG selon GDH bifocalise sur 39-45: les camps (de concentration), le maquis. On note.

La faute originelle du cinéma – pourtant né avant : C'est l'aveuglement face au nazisme. Ah!

Ensuite? On entend un enfilage de perles – avec soutien vidéo je pense, dont on ne bénéficie pas pour le moment sur le site du collège, ça viendra sans doute dans quelques jours – adossé à la série de 4 moyens-métrages (1988-1998) chacun de 2 chapitres où Godard, sous le titre général d'Histoire(s) du cinéma, a procédé à un montage dense et continu d'extraits de films, avec voix off et, en bonus, mises en perspective(s) dans un chapitre-entretien avec Serge Daney.

Délivrées par GDH, on écoute des banalités sur le cinéma comme Recherche du temps perdu, comme Jour sans fin,  avec émerveillement (!) sur ses capacités de retour en arrière (on a échappé au mythe de  l'éternel retour nietzschéen) et d'infinie répétition.

Autre formulation de l'initiale question : Quelle mouche a piqué Antoine Compagnon?