Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mémoire-de-la-Littérature
7 janvier 2017

SÉMINAIRE N°1 – 03/01/2017

 

Ruth Amossy

    RUTH AMOSSY

                                                                     Polémique littéraire, polémique publique, controverse, etc.

Une séance plaisante. Houellebecq, cité en début de séance pour Soumission, disparaît immédiatement de la discussion. La réflexion, au-delà d'un souci de définition des termes qui est intéressant sans outre mesure éclairer d'un jour nouveau la présentation des controverses évoquées, se déploie tranquillement pendant une quarantaine de minutes, appuyée sur la projection des notes "tapuscrites" de la conférencière, qui en reste très près.

Norton Cru, avec Témoins (sur la guerre de 14-18) largement évoqué par AC lors de son année sur La guerre littéraire,  occupe un petit quart du temps, les autres trois quarts plutôt centrés sur Jonathan Littell et Les Bienveillantes.

Discussion sur la valeur du témoignage fictionnel.

En termes d'ouvrages, seul Le Feu de Barbusse complète en quatuor le trio déjà cité.

Qu'apprend-on (?) :

- Que le terme polémique apparaît pour la première fois en 1718 dans le dictionnaire de l'Académie française.

- Que la polémique suppose un sujet d'intérêt public, relève du conflictuel, engage une argumentation, conduit à une dichotomisation (blanc/noir), à une polarisation (deux camps adverses), et suppose la volonté de discréditer l'adversaire. Que le pathos n'y est pas nécessaire, ni la violence verbale. Que la tension s'y installe entre l'expression du désaccord et l'adhésion des parties à des normes et des valeurs communes, cadre obligé des divergences. Polémiquer, c'est encore partager.

- En termes de vocabulaire, on parle d'éristique, qui est l'art de la dispute, du débat. On parle d'épidictique, qui est le domaine de la louange et du blâme. On évoque l'axiologie, qui est le domaine des valeurs (morales). On évoque des témoignages dysphoriques, quand le Larousse définit la dysphorie comme "un trouble psychique caractérisé par une humeur oscillant entre tristesse et excitation".

Et Ruth Amossy soulève la question de savoir ce que la littérature apporte comme valeur ajoutée à la polémique lorsque elle aborde un sujet qui fait débat.

 

Discussion ensuite avec A.C. Souriante, sans prétention, un échange aimable et détendu (ils se tutoient) comme on en aurait autour d'un verre. Rien de savant. De la conversation bienveillante entre gens cultivés, en restant à un niveau élégamment élémentaire, où AC cherche à obtenir quelques précisions et montre qu'il a trouvé tout cela agréablement superficiel et tranquillement imprécis.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Mémoire-de-la-Littérature
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité