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Mémoire-de-la-Littérature
20 février 2018

SEMINAIRE n° 6 - du 13 Février 2018.

jacques-semelin

Dans un billet en amont du cours de cette année (Séminaristes 2018 du 16/11/17, sauf erreur), je me permettais une moquerie sur le port du chapeau adopté par Jacques Semelin, dont je ne savais strictement rien. Elle était tout particulièrement mal venue!

J'apprends aujourd'hui avec stupéfaction, en regardant de plus près ce qui le concerne sur le Net, qu'il a perdu la vue, la maturité venue. Rien dans la présentation de Compagnon (écoute audio), rien dans le discours de Semelin, ne m'y avait préparé.

Et je ne cacherai pas que mon mauvais esprit, sur ce cas, me fait honte. D'autant que je n'ai découvert ça qu'en tombant sur une chronique de France-Inter du 06 mai 2016, relative à une intervention à l'antenne de Semelin, ainsi annoncée / sous-titrée: Les talons des femmes m'aident à aller tout droit, citation sur laquelle je m'apprêtais à dauber avec la transcription phonétique  L'étalon des femmes, etc. Merde alors, j'allais m'enfoncer lamentablement. Comme chanta Brassens : Le surnom d'infâme me va comme un gant. Et comme dirait A.C. - ainsi que je l'évoquais en parlant de sa leçon: I do apologize !

Tourner 7 fois sa langue dans sa bouche n'est pas un vain conseil.

La présentation d'Antoine Compagnon est longue et détaillée. L'exposé de Jacques Semelin se développe à un rythme plutôt lent. J'écoute sans avoir le sentiment, à travers le déroulé, de découvrir quelque chose de neuf, d'être témoin d'un autre regard sur le phénomène du massacre, et il ne me semble pas qu'on dépasse le connu, presque le banal, du domaine de la lecture du phénomène. L'itérative barbarie ordinaire et la répétée banalité du mal

On entend L'Iliade, on entend Bernanos (Les grands cimetières sous la lune), on entend Petit pays, de Gaël Faye (pas lu, ça vaut peut-être la peine d'y aller), Jonathan Littel (Les bienveillantes; Semelin semble plus que réservé), Sade (Justine ou les Malheurs de la vertu) qui apparaît à l'ombre de Jean Amery.

A.C. ne le reprend pas (sauf pour Bernanos où il ajoute grands , oublié pour les cimetières), mais j'ai l'impression que Jacques Semelin commet de nombreux lapsus dans ses références, attribuant à Jean Amery un Par-delà le bien et le mal qui n'appartient qu'à Nietzsche, en lieu et place de son Par-delà le crime et le châtiment, évoquant, si j'ai bien entendu, un A l'Est rien de nouveau , couplé au nom de Marienstras,  qui ne renvoie pas, il me semble, à l'Ouest d'Erich Maria Remarque, et laisse un doute sur le patronyme avancé (Elise Marienstras, spécialiste des mythes fondateurs de la nation américaine?) ....

Jacques Semelin donne une citation d'Apollinaire (La jolie rousse) qui semble exacte (et l'amphithéâtre applaudit) : Nous voulons explorer la bonté, contrée énorme où tout se tait. Je ne suis guère sensible à Apollinaire en général mais dans ce poème qui me laisse par ailleurs froid, il y a deux jolis passages, musicaux, même si l'image du fer et de l'aimant est bien piètre:

Et ma jeunesse est morte ainsi que le printemps
Ô Soleil c'est le temps de la raison ardente
Et j'attends

(...)

Elle vient et m'attire ainsi qu'un fer l'aimant
Elle a l'aspect charmant
D'une adorable rousse.

La jolie Rousse

 

 

Il m'a semblé que le questionnement d'A.C. était un peu embarrassé par les modestes imprécisions de son interlocuteur. 

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