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Mémoire-de-la-Littérature
4 avril 2020

QUATRE LECTURES DE CONFINEMENT

Baise-moiÇa ne vaut pas grand-chose. Mais on n'en est néanmoins pas certain. Il y a le choc de la pornographie, au début, et puis, on le sent, un certain effort d'écriture, le désir de trouver une forme.  C'est une cavale violente, alcoolisée et sous acide, on se demande jusqu'où cela ira et donc, l'attention reste malgré tout en éveil. Livre terminé depuis quelques jours, on l'ouvre au hasard: Ah, si, il semble y avoir un ressort qui fonctionne. Alors pourquoi ce jugement globalement négatif? Il faudrait lire autre chose d'elle. Envie? Pas sûr. Le personnage Despentes, pour ce qu'on en voit / entend, n'attire pas forcément la sympathie.  Est-ce une raison?

 

 

Brutus

 

Ancien officier supérieur des services de renseignement extérieurs, Alain Rodier est, depuis 2001, directeur de recherche au sein du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), chargé de l’étude du terrorisme et de la criminalité organisée.

Les Ides de Mars 44 et la suite. Curieux livre. On me l'a donné comme passionnant. J'ai un peu tiré la langue. C'est la compilation ininterrompue d'extraits traduits d'Appien, César, Cicéron, Dion Cassius, Lucain, Plutarque, Sénèque, Suétone, Tacite, et (quelques) alii.

On suit l'affaire, puis après les 23 coups de poignard, ses suites. Occasion de réviser des bouts d'histoire latine, de regarder Cicéron comme un homme politique quand on nous l'avait raconté, au lycée, orateur.

Si on ne me l'avait pas donné, je ne serais sans doute pas allé le chercher.

La dernière frontière

1878. La fuite (vraie) de trois cents Cheyennes loin de l'Oklahoma où on les a parqués,  décidés à retrouver leur terre des Black Hills, à 1600 km de là.

Bien construit, bien mené. Par son thème, un grand livre. Par son écriture, un bon livre (traductrice: Catherine de Palaminy). Il y a du souffle et du tragique.

D'Howard Fast, j'avais aimé Spartacus, tout en le jugeant inférieur à la version d'Arthur Koestler. C'est un cran en dessous, à moins que l'histoire latine ne me soit subjectivement plus attractive que les guerres indiennes.

Il faudrait (re)voir l'adaptation cinématographique (Les Cheyennes) de John Ford, sortie en 1964, au moment où Sergio Leone changeait les codes du Western. Je ne suis pas un fan de Richard Widmarck et puis, je la sais très longue (154 minutes). Peut-être, plus tard ...

La chambre bleueLe film de et avec Mathieu Amalric est passé sur Arte il y a quelques jours. Très bon film. Du coup et à rebours de toute décence consumériste (Est-ce un produit essentiel? Bah, au fond, si) j'ai commandé le livre sur Amazon. Livraison rapide. Le bouquin est excellent. Amalric a presque totalement collé (sauf le personnage du frère) à la rédaction de Simenon, à un (tout petit, mais au fond significatif) détail sexuel un peu trop trash près. La lecture est passionnante.

Le personnage central, ce Tony Falcone dépassé par ce qui lui arrive et cheminant vers une issue qui lui échappe  m'a parfois évoqué Meursault, l'Etranger de Camus. Le rapprochement serait à discuter, est peut-être absurde.   Le bouquin de Simenon a été écrit en 1963. Camus a publié son roman en 1942. Simenon l'a donc lu.

Je ne saurais trop recommander de voir le film et de lire le roman.  Plutôt dans le même ordre que moi.

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