2021

Nous commencerons donc 2021 sans les rendez-vous de Marguerite de Navarre.

Je ne sais même pas si je les regretterai .

Les choses évoluent, et nous avec.  Quand le temps en est passé, le goût, souvent, aussi.

Curieux fonctionnement que l'alignement du désir sur la possibilité de le réaliser. Sagesse, certainement.

Qu'en pense celui qui fut une quinzaine d'années le maître des mardis et des lieux?

Peut-être simplement qu'il faut continuer à lire. Le bouquin de Yasmina Reza qui sort aujourd'hui me tente. Sauf son reportage sur la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy (mais que diable allait-elle faire dans cette galère?), elle a tout réussi à mon goût, plus ou moins parfois mais avec un solde toujours positif.

Toutefois je dois d'abord terminer le Nikos Kazantzaki en cours. Je n'avais jamais lu La dernière tentation du Christ et c'est indiscutablement attachant. Il faudra que je regarde le film de Scorcese. J'avais 12 ou 13 ans quand "Le Christ recrucifié" a été porté à l'écran par Jules Dassin (Celui qui doit mourir) et le film avait marqué le gamin que j'étais. Et puis bien sûr Alexis Zorba / Zorba le Grec, roman et film, mais c'est d'un autre ordre. 

Lire, oui, c'est à peu près ce que l'on a de mieux à faire. Relire, quelquefois, mais j'en suis assez rarement friand, ou alors, quand j'ai oublié, ce qui n'est plus guère relire ... Et quand on lève les yeux du livre, tâcher de ne pas désespérer. Les circonstances ne prêtent pas à l'enthousiasme. Les morts se ramassent à la pelle dans les médias qui ne jurent que par le / la Covid, même si je ne connais autour de moi personne qui ait eu quelque contact que ce soit avec cette pandémie idiosyncrasiquement fantôme. Les autorités sont totalement à la traîne de tout ce qui advient. Olivier Duhamel se rèvèle incestueux et infréquentable, allongeant la liste fournie des comportements indignes, injustifiables et trop longtemps protégés. Les lieux de culture sont ridiculement fermés. On a déjà oublié Samuel Paty et JM Blanquer envisage d'allonger d'une semaine les congés scolaires de février, ajoutant la bêtise à l'inopportunité. J'allais oublier les bars et les restaurants.

Joyeux début d'année, en somme.

Au fait, pourrait-on envisager de nous y laisser le choix de mourir à notre guise?