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Mémoire-de-la-Littérature
16 septembre 2010

Antoine Compagnon: Annus mirabilis.

C’est sous cet intitulé assez énigmatique que l’on trouve annoncée la session à venir de Compagnon au Collège de France. Mais quelle mouche l’a piqué ? …….

Petit tour par Wikipedia :

Annus mirabilis est une locution latine pouvant signifier « merveilleuse année », « année de merveilles » ou « année des miracles ». Elle aurait servi la première fois pour désigner l'année 1666. Au XXe siècle, elle sert à désigner différentes années qui ont marqué la physique : publication des Principia Mathematica par Isaac Newton en 1666 et publication de quatre articles d’Albert Einstein en 1905.

Après les débuts de la science moderne avec l’année 1543 :

… quelques versions « d’annus mirabilis » :

1666 : l'année des merveilles

Selon l'Oxford English Dictionary, la locution Annus Mirabilis est apparue pour la première fois en tant que titre d'un poème écrit par John Dryden : Annus Mirabilis, lequel décrivait des évènements survenus pendant les années 1665 et 1666. L'Angleterre vivait de grandes calamités : la Grande peste de Londres (1665) et le Grand incendie de Londres (1666). Dryden préféra interpréter l'absence de plus grands désastres comme une intervention miraculeuse de Dieu, car « 666 » (le nombre de la Bête/ introduit (en grec) dans l’Apocalypse de Jean : « ξακόσιοι ξήκοντα ξ » / La peur de ce nombre se nomme : hexakosioihexekontahexaphobie) est dans 1666, ce qui amena certains à prédire de grandes catastrophes.

De plus, la flotte anglaise défit la flotte hollandaise lors de la bataille de North Foreland. Cela dit, en 1667, la flotte hollandaise brûlait la plupart des vaisseaux de la flotte anglaise lors du raid sur la Medway et Charles II dut négocier pour obtenir la paix.

1666 : l'année d'Isaac Newton

En 1666, Isaac Newton a publié plusieurs résultats importants en physique. Il crée une nouvelle branche des mathématiques : l'Analyse, ce qui lui permet de résoudre plusieurs problèmes de physique liés aux vitesses et aux accélérations. Il propose un nouveau modèle théorique pour expliquer les comportements des ondes optiques (le modèle corpusculaire). Il publiera son œuvre maîtresse Principia Mathematica,en 1687 avec l'énoncé de la loi universelle de la gravitation, mais il y réfléchit déjà ( "de gravitatio" ).

1759 : l'année de William Pitt

En 1759, l'Angleterre obtient une série de victoires, tant en Amérique du Nord, qu'aux Indes et dans divers engagements navals. Elle permet de mettre fin à la guerre de Sept Ans. Pour cette raison, cette année est qualifiée « d'annus mirabilis de William Pitt l'Ancien. »

1905 : l'année d'Albert Einstein

En 1905, Albert Einstein publie quatre articles dans Annalen der Physik[]. Un article traitait de l'effet photoélectrique et un autre traitait du mouvement brownien, ils permirent d'asseoir la théorie quantique sur une base expérimentale. Un troisième : la théorie de la relativité restreinte, bouleversait plusieurs notions physiques sur le mouvement.

                                                                                                                      <fin de citation>

Nous avions eu droit en 1992, à l’Annus horribilis d’Elisabeth II d’Angleterre.

Le clin d’œil était érudit et moins potache en contexte de langue anglaise, moins susceptible de déclencher les grasses plaisanteries de fond de classe que ce qu’une écoute distraite, redressée à l’écrit seulement par le redoublement de la consonne, peut suggérer à l’esprit gaulois, dans ce qu’il n’a pas de mieux inspiré.

Provocation, chez Compagnon ? Articulation vraie sur le poème de Dryden en termes de mise en perspective historique de quelque circonstance ou production littéraire dans la logique, les marges ou le prolongement des thèmes précédents ? Distraction de savant à cent lieues de la gaudriole ?

Il me semble qu’on peut s’interroger. A ce jour, rien dans la page de présentation du cours et des séminaires (http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/lit_cont/) ne permet de lever le voile.

Va-t-on, car le triptyque « Proust-Montaigne-Stendhal » avait été annoncé, Proust et Montaigne survolés, dégotter chez Stendhal une annuité miraculeuse et sur laquelle on centrera le discours ? Je relis ces jours-ci La Chartreuse de Parme. Judicieuse « préparation » ? L’édition en format poche (folio classique) de Mariella Di Maio, qu’on avait vue sauf erreur en séminaire voici deux ans, est tout à fait passionnante, mais au-delà des jugements dithyrambiques formulés sur l’ouvrage (Opus mirabile ? pour le coup …) par tout ce que les lettres françaises de la première moitié du XX° siècle comprenaient de géants, les improvisations brouillonnes, les qualificatifs schématiques, les innombrables personnages aussi secondaires que convenus et les péripéties plus ou moins incompréhensiblement foisonnantes du roman m’agacent pour le moment beaucoup. Il faudra y revenir.

Des dates pour les cours et les séminaires sont avancées :

Cours : Annus mirabilis / Les mardis, à 16h30/Premier cours : 4 janvier 2011/Dernier cours : 29 mars 2011

Séminaire (En relation avec le sujet du cours)/ Les mardis, à 17h30/ Premier séminaire : 11 janvier 2011/ Dernier séminaire : 29 mars 2011

…………….

Rien de plus. Ni contenu, ni invités.Wait and see ?

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"Critique et vérité", "Les mots et les choses", "Figures", "Problèmes de linguistique générale", "Pour une théorie de la production littéraire", ...
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