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Mémoire-de-la-Littérature
17 janvier 2020

L'AVIS DE RANCÉ

Armand-de-RanceMon titre est assurément idiot et la plaisanterie probablement éculée, mais je n'ai pas su résister.

D'ailleurs, de Rancé, il a été finalement peu question dans cette leçon dont il avait été annoncé qu'elle l'allait concerner. Quelques mots, à la fin, pour citer Chateaubriand . Rien noté et peu retenu de cette heure. Les défauts d'Antoine Compagnon sont intacts dans le phrasé et la redite. On avance lentement. Il semble que cela plaise. J'ai toujours autant de mal. Alors pourquoi rester? Le mystère lui aussi est intact. J'y réfléchirai.

On a parlé vieillesse, des auteurs, du Titien, de Michel-Ange et beaucoup de Poussin. Son parkinson était aux premières loges, ce qui n'a pas interdit un détour par l'alzheimer d'Agatha Christie ... Et je l'ai dit, Chateaubriand :

" Ce tableau [Le Déluge ou l'Hiver, de Poussin] rappelle quelque chose de l'âge délaissé et de la main du vieillard : admirable tremblement du temps ! Souvent les hommes de génie ont annoncé leur fin par des chefs d'oeuvre : c'est leur âme qui s'envole ". Et Compagnon parle, à propos de  ce tremblement du temps il est vrai réussi, qui le saisit, d'admirable hypallage (qui est en quelque sorte un ennoblissement de la caractérisation non pertinente). 

Sinon, à peu près rien. Giorgio Vasari (1511 - 1574), l'un des pères (sinon LE) de l'Histoire de l'art, dont je ne savais rien et dont j'ai oublié le reste. Deux ou trois réflexions teintées de mélancolie sur la mort des auteurs comme petites morts de la littérature; quelques phrases de Sur la lecture (Proust), la mélancolie à l'approche des dernières pages, un sentiment que je n'ai jamais éprouvé; la cruauté des épilogues (cela me rappelle une phrase de John Irving dans Le monde selon Garp : "Après la mort de Walt, ma vie n'a plus été qu'un épilogue". Elle m'avait frappé et il m'est arrivé de me l'appliquer au sujet de tel accident de la vie. Elle est fausse, bien sûr. seulement littéraire).

On a évoqué le binge watching (l'addiction aux séries (netflix) et leur consommation excessive, forcenée) et le binge writing (George Sand, écrire, écrire et quand c'est fini, écrire). Je me souviens d'un jeune beau-frère, il y a prés de cinquante ans, spécialiste avant la lettre du binge sleeping ...

Une leçon, pour moi, réduite à bien peu. Oui, cette relativité du regard, cette ambiguité du jugement porté sur l'oeuvre ultime, grande parce qu'ultime et pour cela seulement peut-être qu'elle l'est, grandie par ses défauts parce qu'au bord du gouffre? Je ne trancherai pas. Mais, je l'ai déjà dit, pour beaucoup d'auteurs que j'ai expérimentés, ça ne va généralement pas en s'améliorant, de la maturité à la sénilité et leur soi-disant chant du cygne est bien souvent surfait.  

Binge drinking     Binge watching Binge-Writing

CYGNE

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