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Mémoire-de-la-Littérature
18 janvier 2008

Amoralités Proustiennes

Séminaire 1 du 15 / 1 / 008 Philippe Chardin - 17h30 - 18h30 (Le compte-rendu du séminaire sera présenté en deux parties) Philippe Chardin est professeur à l’Université François-Rabelais de Tours. Il a d’ailleurs commencé par être un autre: Vers 16 heures, avant le cours de Compagnon, un grand jeune homme mince, version stagiaire de l’ENA sérieux, circule dans l’amphi Marguerite de Navarre et distribue une feuille recto-verso de citations, sous l’intitulé général du séminaire. Je devine là, agréable alliance de la jeunesse et du talent, un fringant et juvénile professeur de l’enseignement supérieur et de la Touraine profonde, un Compagnon vingt ans avant, plein de modernité polycopiante, nous livrant le champ défriché de ses références à venir, et je le dénomme derechef Chardin Philippe, en attendant de l’écouter. Or voilà qu’à 17h30, en lieu et place de mon sémillant distributeur qui sagement avait suivi au premier ou au second rang l’exposé de l’élégant Antoine (le Nouvel Obs m’a laissé des traces ...), je vois monter à la tribune et regarde gagner l’estrade, souriant, silencieux, peut-être un peu tendu, un quinquagénaire appliqué, chemise sous le bras et qui - car Compagnon présente - est donc le vrai Chardin, le Chardin garanti, le Chardin professeur, bref, le Chardin définitif. Qui donc fut le premier? Un thésard remarqué, disciple reconnu, quelque chargé de cours encore un peu dans l’ombre, l’Alcibiade de ce Socrate? Socrate en attendant, dans son costume gris, se serait plutôt fait la tête d’Hervé Bazin, la similitude me frappe. Bazin d’ailleurs était d’Angers, ce qui n’est pas si loin de Tours, c’est peut-être un physique local ... Redevenons sérieux! Donc, Compagnon présente. Nombreux écrits à porter au crédit de l’universitaire et - il le souligne en se promettant (et pourquoi pas nous aussi) d’y aller voir - un roman: “Alma mater - Le premier roman comique inspiré par l’Université Française” ... Diable! Renseignements pris, c’est édité chez Séguier, mais ce serait à l’heure actuelle “épuisé”. [1] Le débit de Chardin est rapide, trop pour une fiabilité garantie des notes. Il se déplace avec vélocité d’une citation à l’autre et j’ai quelque mal à m’inscrire dans le courant de son propos; l’impression m’est un peu désagréable et - sauf “Kantisme” et “Comique d’amoralité” dont la récurrence m’accroche, les idées-forces émergent me semble-t-il difficilement. *** Donnons en préalable et en les numérotant les citations, et - pourquoi pas? - lisons les toutes d’abord, pour laisser se dégager ou s’installer (?) un sentiment général : [1] -Personnellement je trouvais absolument indifférent au point de vue de la morale qu'on trouvât son plaisir auprès d'un homme ou d'une femme, et trop naturel et humain qu'on le cherchât là où on pouvait le trouver. (Albertine disparue, IV, p. 264) [2] -Eh bien ! dussé-je me jeter par la fenêtre cinq minutes après, j'aimais encore mieux cela. Ce que je voulais maintenant c'était maman, c'était lui dire bonsoir, j'étais allé trop loin dans la voie qui menait à la réalisation de ce désir pour pouvoir rebrousser chemin. (Du côté de chez Swann, Combray, I, p. 33) [3] -Mon père me refusait constamment des permissions qui m'avaient été consenties dans les pactes plus larges octroyés par ma mère et ma grand-mère parce qu'il ne se souciait pas des "principes" et qu'il n'y avait pas avec lui de "Droit des gens". Pour une raison toute contingente, ou même sans raison, il me supprimait au dernier moment telle promenade si habituelle, si consacrée, qu'on ne pouvait m'en priver sans parjure, ou bien, comme il avait encore fait ce soir, longtemps avant l'heure rituelle, il me disait: "Allons, monte te coucher, pas d'explication ! " Mais aussi, parce qu'il n'avait pas de principes (dans le sens de ma grand-mère), il n'avait pas à proprement parler d'intransigeance. (Du côté de chez Swann, Combray, I, p. 35-36) [4] -Elle possédait à l'égard des choses qui peuvent ou ne peuvent pas se faire un code impérieux, abondant, subtil et intransigeant sur des distinctions insaisissables ou oiseuses (ce qui lui donnait l'apparence de ces lois antiques qui, à côté de prescriptions féroces comme de massacrer les enfants à la mamelle, défendent avec une délicatesse exagérée de faire bouillir le chevreau dans le lait de sa mère, ou de manger dans un animal le nerf de la cuisse). (Du côté de chez .Swann, Combray, I, p. 28) [5] -Dans les manières de M. de Guermantes, [...] esclave des plus petites obligations et délié des pactes les plus sacrés, je retrouvais encore intacte après plus de deux siècles écoulés cette déviation particulière à la vie de cour sous Louis XIV et qui transporte les scrupules de conscience du domaine des affections et de la moralité aux questions de pure forme. (Le Côté de Guermantes, II, p. 729) [6] -D'ailleurs, par un reste hérité de la vie des cours qui s'appelle la politesse mondaine et qui n'est pas superficiel, mais où, par un retournement du dehors au dedans, c'est la superficie qui devient essentielle et profonde, le duc et la duchesse considéraient comme un devoir plus essentiel que ceux, assez souvent négligés au moins par l'un d'eux, de la charité, de la chasteté, de la pitié et de la justice, celui, plus inflexible, de ne guère parler à la princesse de Parme qu'a la troisième personne. (Le Côté de Guermantes, II, p. 719) [7] -Un des moi, celui qui jadis allait dans ces festins de barbares qu'on appelle dîners en ville et où, pour les hommes en blanc, pour les femmes à demi nues et emplumées, les valeurs sont si renversées que quelqu'un qui ne vient pas dîner après avoir accepté, ou seulement n'arrive qu'au rôti, commet un acte plus coupable que les actions immorales dont on parle légèrement pendant ce dîner, ainsi que des morts récentes, et où la mort ou une grave maladie sont les seules excuses à ne pas venir, à condition qu'on eût fait prévenir à temps pour l'invitation d'un quatorzième, qu'on était mourant [...]. (Le Temps retrouvé. IV, p. 617) [8] -Outre qu'il connaissait admirablement les lieux, il appartenait à cette catégorie de gens du peuple soucieux de leur intérêt, fidèles à ceux qu'ils servent, indifférents à toute espèce de morale et dont - parce que si nous les payons bien, dans leur obéissance à notre volonté, ils suppriment tout ce qui l'entraverait car ils se montrent aussi incapables d'indiscrétion, de mollesse ou d'improbité que dépourvus de scrupules - nous disons: "Ce sont de braves gens". (Albertine disparue, IV. p. 74) [9] -Françoise qui avait déjà vu tout ce que M. de Charlus avait fait pour Jupien et tout ce que Robert de Saint-Loup faisait pour Morel n'en concluait pas que c'était un trait qui reparaissait à certaines générations chez les Guermantes, mais plutôt - comme Legrandin aidait beaucoup Théodore - elle avait fini, elle personne si morale et si pleine de préjugés, par croire que c'était une coutume que son universalité rendait respectable. Elle disait toujours d'un jeune homme, que ce fut Morel ou Théodore: "Il a trouvé un monsieur qui s'est toujours intéressé à lui et qui lui a bien aidé". Et comme en pareil cas les protecteurs sont ceux qui aiment, qui souffrent, qui pardonnent, Françoise, entre eux et les mineurs qu'ils détournaient, n'hésitait pas à leur donner le beau rôle, à leur trouver "bien du cœur". (Le Temps retrouvé, IV, p. 278-79) [10] -Jupien était sincère dans son indignation; chez les personnes dites immorales, les indignations morales sont tout aussi fortes que chez les autres et changent seulement un peu d'objet. (Albertine disparue, IV, p. 257) [11] -Mais, comme les vertus qu'il attribuait tantôt encore aux Verdurin n'auraient pas suffi, même s'ils les avaient vraiment possédées, mais s'ils n'avaient pas favorisé et protégé son amour, à provoquer chez Swann cette ivresse où il s'attendrissait sur leur magnanimité et qui, même propagée à travers d'autres personnes, ne pouvait lui venir que d'Odette, - de même, l'immoralité, eût-elle été réelle, qu'il trouvait aujourd'hui aux Verdurin aurait été impuissante, s'ils n'avaient pas invité Odette avec Forcheville et sans lui, à déchaîner son indignation et à lui faire flétrir leur "infamie". (Du côté de chez Swann, "Un amour de Swann", I, p. 283-84) [12] -L'habitude de séparer la moralité de tout un ordre d'actions [...] devait être prise depuis si longtemps que l'habitude (sans plus jamais demander son opinion au sentiment moral) était allée en s'aggravant de jour en jour, jusqu'à celui où ce Prométhée consentant s'était fait clouer par la Force au rocher de la pure matière. (Le Temps retrouvé, IV, p. 417) [13] -De plus, le sentiment de la justice, jusqu'à une complète absence de sens moral, m'était inconnu. J'étais au fond de mon cœur tout acquis à celui qui était le plus faible et qui était malheureux. Je n'avais aucune opinion sur la mesure dans laquelle le bien et le mal pouvaient être engagés dans les relations de Morel et de M. de Charlus, mais l'idée des souffrances qu'on préparait à M. de Charlus m'était intolérable. (La Prisonnière, III, p. 795) [14] -Quand elle lisait la prose de George Sand, qui respire toujours cette bonté, cette distinction morale que maman avait appris de ma grand-mère à tenir pour supérieures à tout dans la vie, et que je ne devais lui apprendre que bien plus tard à ne pas tenir également pour supérieures à tout dans les livres [...]. (Du côté de chez Swann, "Combray", I, p. 42) [15] -Il n'y a aucune raison dans nos conditions de vie sur cette terre pour que nous nous croyions obligés à faire le bien, à être délicats, même à être polis, ni pour l'artiste athée à ce qu'il se croie obligé de recommencer vingt fois un morceau dont l'admiration qu'il excitera importera peu à son corps mangé par les vers, comme le pan de mur jaune que peignit avec tant de science et de raffinement un artiste à jamais inconnu, à peine identifié sous le nom de Ver Meer. Toutes ces obligations qui n'ont pas leur sanction dans la vie présente semblent appartenir à un monde différent, fondé sur la bonté, le scrupule, le sacrifice, un monde entièrement différent de celui-ci, et dont nous sortons pour naître à cette terre, avant peut-être d'y retourner, revivre sous l'empire de ces lois inconnues auxquelles nous avons obéi parce que nous en portions l'enseignement en nous, sans savoir qui les y avait tracées [...]. (La Prisonnière, III, p. 693) [16] -Dans ces moments-là, rapprochant la mort de ma grand-mère et celle d'Albertine, il me semblait que ma vie était souillée d'un double assassinat que seule la lâcheté du monde pouvait me pardonner. (Albertine disparue, IV, p. 78) [17] -Ô puissé-je, en expiation, quand mon œuvre serait terminée, blessé sans remède, souffrir de longues heures, abandonné de tous, avant de mourir ! (Le Temps retrouvé, IV, p. 481) ********** Alors? Un peu perturbant, ces coq-à-l’âne ... et puis la [15] qui soudain semble un écho au souci de Compagnon et à son hypothèse de “sixième sens, moral”. Sans parler de la [1], qu’on nous aura décidément d’abondance servie! Cheville ouvrière? Sans doute ... Bien, il faut y aller: Tâchons Chardin restituer .... Il parle d’amoralité plus remarquée chez Nietzsche, Wilde, Gide, les surréalistes, que chez Proust ... Il dit: “L’humour, chez Proust, démonte mieux les conventions ...” Amoral, amoraux: ce vocabulaire est peu utilisé dans la Recherche, et n’y est guère distinct d’immoral, immoraux. C’est “Indifférence” plutôt qui signe la préoccupation ou l’affirmation “a” ou “im” morale, qui la proclame, une indifférence de façade d’ailleurs, et qui n’est pas. Il annonce un plan (qui m’échappe largement): -Définir des codes (?) - Noter l’indulgence face à la transgression des “grands” qui par là (référence à Bouvard et Pécuchet) “sapent les bases par le haut” - Souligner l’influence : (a) de la famille; (b) de Darlu (son professeur de philosophie au lycée); (c) de Boutroux (dont il suit les cours à l’université); les deux derniers “professeurs de kantisme”, avec des nuances de l’un à l’autre, un kantisme dont Proust gardera la “nostalgie”... Remarque. C’est bien joli, mais ainsi formulé, s’ouvre alors la question: Qu’est-ce que le kantisme quand on n’a pas (ou mal) lu Kant? Chacun (ou presque) est parait-il censé savoir que tout le grand Emmanuel est dans cette formule: “Le ciel étoilé au dessus de ma tête et la loi morale en moi”. Mais encore? Bien, soit. Allons un peu plus loin. Ainsi: Que fait un “philosophe” (enfin, un professeur de philosophie...) au moment de “résumer” Kant? Ceci peut-être: [Passons à la philosophie allemande] (...). Kant: 1724-1804 ... C'est la lecture de Hume - je nous dispenserai ici de Hume - qui réveilla Kant de son "sommeil dogmatique"... [et, dûment réveillé] ... Kant pensa lui-même son criticisme sur le modèle de la "révolution copernicienne". Mais c'est en vérité d'une contre-révolution copernicienne qu'il s'agit! Kant remet philosophiquement le sujet au centre (de la connaissance, de la morale, de l'esthétique), d'où Copernic, physiquement, l'avait chassé. Les Lumières sont passées par là, certes utiles contre le fanatisme, mais qui risquent de mener, on l'a vu en France (avec Diderot, La Mettrie, d'Holbach, Helvétius), au matérialisme, à l'athéisme ou à "l'incrédulité des libres penseurs". Contre quoi Kant veut rétablir, il le dit expressément, les droits de l'espérance et de la foi. II lui faut pour cela "limiter le savoir", et tel est l'objet de la "Critique de la raison pure". Non, certes, que Kant soit un sceptique. Les sciences existent. Reste à comprendre ce qui les rend possibles. Dès lors que les jugements qu'elles énoncent sont universels et nécessaires, ceux-ci ne sauraient dériver de la seule expérience. II faut qu'il y ait en eux un élément antérieur, au moins en droit, à toute expérience, et qui la rende possible. Quoi ? Ce que Kant appelle le transcendantal, c'est-à-dire les conditions inempiriques, dans le sujet, de l'empiricité, donc de l'objectivité: les formes a priori de la sensibilité (l'espace et le temps) et de la pensée (les catégories de l'entendement). Aussi ne pouvons-nous connaître les choses que telles qu'elles sont pour nous (comme phénomènes), jamais comme elles sont en soi ou pour un pur esprit (comme noumènes). Cela même qui rend les sciences possibles leur interdit donc de prétendre à I'absolu. "Nous ne connaissons a priori des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes", écrit Kant, et il n'y aurait pas de connaissance autrement. Toute métaphysique dogmatique est donc illusoire, qui prétendrait connaître le suprasensible; la vraie métaphysique (celle de Kant) n'est que la connaissance des conditions a priori de l'expérience. Elle ne nous apprend rien sur Dieu, sur l'âme ou sur le monde, sinon I'incapacité où nous sommes de les connaître absolument. C'est ce qui autorise à penser que "l'homme appartient à deux mondes", comme Platon, à sa façon, l'avait vu: l'un, sensible, où tout est déterminé, et l'autre, intelligible, où nous sommes libres. Ainsi la morale est sauve, qui sauve la religion. L'absolu, s'il ne peut être connu, peut en effet être pensé. Dieu, I'immortalité de l'âme et la liberté de la volonté sont aussi irréfutables qu'indémontrables. On peut donc y croire, et même il le faut: c'est la seule façon, pour un sujet moral, d'échapper à l'absurde et au désespoir. Car la morale, comme les sciences, est une donnée de fait. Là-dessus, c'est Rousseau qui a raison. II faut donc que nous soyons libres (pour que le devoir soit possible), et qu'il y ait un Dieu et une vie après la mort (pour que la morale puisse l'emporter). Ces postulats de la raison pratique nous ouvrent ainsi - mais de façon seulement subjective - à l'absolu. C'est ce qu'on a appelé la "dimension d'espérance" du kantisme, et l'un des basculements décisifs de la modernité: ce n'est plus la religion qui fonde la morale, c'est la morale qui fonde la religion. Voilà. On trouve ça dans le petit Que sais-je? qu'a publié aux PUF André Comte-Sponville. Il se fait un peu peur tout seul d'ailleurs, devant la tâche accomplie, concluant: "C'est faire injure à cet immense génie (peut-être le plus grand, en philosophie, depuis Aristote ?) que d'en parler en quelques lignes. Mais c'eût été une injure plus grande, ou une lâcheté, que de n'en rien dire". Et l'impératif catégorique? Car comment Comte-Sponville s'est-il débrouillé pour parler de Kant sans en rien dire? Revenant au “Dictionnaire de philosophie” (Armand Colin) déjà utilisé dans le compte-rendu de leçon, on lit ... Impératif: (Morale) toute détermination de la volonté prenant la forme d’une contrainte et s’exprimant par le terme “devoir”. Kant: “La représentation d’un principe objectif, en tant que ce principe est contraignant pour une volonté, s’appelle un commandement de la raison, et la formule du commandement s’appelle un impératif”. Impératif catégorique: Chez Kant, impératif inconditionnellement nécessaire. Il commande l’action comme bonne en soi et nécessaire pour elle-même, et non comme une fin relative au sujet. Il se présente ainsi comme une loi et ne peut être déterminé que par l’universalité de cette loi. Kant: “Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle”. Le commandement de l’impératif catégorique ne concerne pas la matière de l’action, ou son résultat, mais la seule forme, le principe dont l’action résulte, à savoir l’intention d’agir par pur respect pour la loi morale. Impératif hypothétique: Désigne chez Kant un commandement soumis à une condition: l’action n’est nécessaire que comme moyen en vue d’une fin. Tels sont les impératifs techniques ou “règles de l’habileté”, et les impératifs pragmatiques ou “règles de la prudence”. Fin de la remarque ... Et donc revenons à Chardin, espérons-le, mieux équipés ..... Est-ce cela - que Darlu et Boutroux lui ont savamment détaillé - dont Proust garde une nostalgie?, ou quelque chose de plus vague et de plus poétique (Le ciel étoilé...) et ce seul sentiment bien enfoui, mais terriblement exigeant, d’une loi morale ? .... Chardin, donc, et qui nous dit encore, en son plan esquissé, combien la conception proustienne de la création artistique se distingue de l’art pour l’art, et de Flaubert, et de Baudelaire et combien il y faut lire des résurgences dostoievskiennes, dans l’approche et le dessin d’une rédemption éthique (par l’esthétique?). il semble, là-dessus, qu’on rentre dans le corps du sujet .... Ce sera la deuxième partie du compte-rendu.... À suivre ....
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