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Mémoire-de-la-Littérature
17 janvier 2014

SEMINAIRE 2014 (1)

"Le dit russe de la guerre". Georges Nivat .

 

Léon Tolstoï

Georges Nivat

SoljenitsyneLéon Tolstoï                                                

Georges Nivat                                                

Soljenytsine 

Un exposé d'un peu moins de 45 minutes, entre deux ou trois minutes de présentation et 15 minutes d'un mauvais dialogue comme Antoine Compagnon sait si bien les mener.

C'est un concours d'ennui. Le ton de Georges Nivat le dispute dans le soporifique à la prestation de l'heure précédente. C'est ainsi. Ce sont des lents, des hésitants, et de temps en temps des filandreux. Mais enfin, on n'est pas là pour rigoler! Donc …

Voyons, qu'a-t-on appris?

Les deux grands noms sont et demeurent, ici au moins, Léon Tolstoï et Alexandre Soljenytsine.

Les deux grandes œuvres: Guerre et PaixLa roue rouge.

Le Dit de la campagne d'Igor

Evocation préliminaire d'un texte médiéval (XII° siècle): Le dit de la campagne d'Igor, qui inspirera Le prince Igor, de Borodine.

Un manuscrit découvert en 1795 et édité en 1800. On y trouve le caractère dominant de toute la littérature de guerre russe : la compassion.

Mais cette littérature ne naît vraiment qu'avec la guerre de Crimée(*) en 1850 et les Récits de Sébastopol de Léon Tolstoï, qui y participa.

(*): De 1853 à 1856, l'Empire Russe s'oppose à une coalition comprenant l'Empire Ottoman, le Royaume-Uni, la France de Napoléon III et le royaume de Sardaigne. Défaite russe.

A Sébastopol, dit Georges Nivat, est née la guerre-carnage et on y a inauguré la guerre de tranchées. Assez copieuses citations des Récits de Sébastopol.

On glisse à Guerre et Paix. Nouvelle rafale de citations. Quelques tableaux, le prince André, Pierre Bézoukhov, des pensées, des morts …

Soljénytsine ensuite, La roue rouge, le roman est plus long (6600 pages (!) plus 250 pour dire ce qu'on aurait pu dire si on avait continué)  mais les citations sont plus brèves.

Et tout du long, pseudo-entretien final avec A.C. inclus, des indications ponctuelles :

-       William Thackeray est à la mode en Russie  au XIX° siècle et au XX°, Dos Passos

-       A Solferino, les massacres qui ont tant ému Henri Dunant font 40 000 morts pour 300 000 combattants. On apprend, si on va sur le net, qu'on est là pourtant loin des pourcentages en pertes de la Moskova, ou d'Eylau, et plus encore de l'affrontement de Gettysburg (Guerre de Sécession) en 1863 qui laissa morts sur le terrain un tiers des combattants.

-       Lors de la guerre russo-turque de 1877-1878, Tolstoï  hostile à la guerre, se moque des volontaires (quand Dostoïevski s'enflamme), et particulièrement de Vsevolod Garchine, pacifiste, mais qui se porte volontaire comme simple soldat dans l'infanterie. Ses expériences militaires lui fournissent la base de sa première nouvelle, Quatre jours, inspirée d'un incident réel. Le récit se présente comme le monologue intérieur d'un soldat blessé et laissé pour mort sur le champ de bataille pendant quatre jours, face à face avec le cadavre d'un soldat turc qu'il vient de tuer. Le récit vaut à Garchine une immédiate célébrité.

-       Un aristocrate passé dans les rangs de la révolution, Alexeï Tolstoï, dit le "comte rouge" ou le "comte camarade", a publié une trilogie: Le chemin des tourments, autour de la guerre civile (de la révolution d'Octobre). Il a gardé le même domestique avant et après la Révolution et l'anecdote rapporte que quand on téléphonait à sa propriété, on pouvait entendre ce domestique répondre, en cas d 'absence: "Son Excellence est au Comité central".

-       Pour les russes, la seconde guerre mondiale débute en 1941 et est dénommée "la seconde guerre patriotique" (la première est celle de 1812, face aux armées de Napoléon 1er)

-       Une demi douzaine d'écrivains pour moi inconnus sont cités, qui ont écrit sur le second conflit mondial, spécifiquement sur Stalingrad. J'entends deux noms connus néanmoins, Victor Nekrassov (Dans les tranchées de Stalingrad – paru en 1946) – encore que quand je dis connu, je puisse ici confondre avec le titre de la pièce de Sartre! – et Vassili Grossman (cité pour ses chroniques de guerre). 

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