SEMINAIRE n° 2 - du 16 janvier 2018
AVEC FLORENCE AUBENAS .
(écoute audio)
Otage en Irak en 2005, chacun se souvient de cela. Femme de ménage plus tard, en immersion, pour témoigner (Le Quai de Ouistreham). Deux hauts faits publics connus. La voix est très tonique et bouscule Antoine Compagnon, comme toujours emberlificoté dans ses questionnements. En vérité, la séance n'est rien d'autre qu'un aperçu de la carrière de la journaliste par elle-même. On suit sans déplaisir. Que retenir?
La débâcle continue de la presse française depuis la première guerre mondiale, relancée à chaque conflit (39-45 ; événements d'Algérie - L'indochine et d'autres conflits coloniaux n'ont pas été évoqués). Falsification de l'information et effondrement des tirages et des titres. On voit mal, dans le prolongement, comment il peut rester une presse aujourd'hui et ce qu'elle a à nous offrir de solide ...
Ensuite, un survol anecdotisé de terrains de conflit. L'image du journaliste, respecté il y a quelques décennies sur le front des combats, aujourd'hui gibier recherché par les parties prenantes comme outil de communication et de propagande via son enlèvement et sa séquestration.
Le portrait globalement proposé du correspondant de guerre n'est pas outre mesure valorisant.
Intégrité? Revendiquée, mais encore ...
Une fable à l'écoute agréable, à la morale incertaine. En sait-on davantage après qu'avant?
Et où est là-dedans la littérature?
L'opportunité de la prestation dans le cadre de l'intitulé du cours ne saute pas aux yeux.
L'intérêt portait d'évidence sur celle qui parle bien plus que sur ce qu'elle dit.